Dorothée B., la ravisseuse du petit Garode, a été placée sous mandat d'arrêt ce dimanche par le juge d'instruction Ignacio de la Serna, à Charleroi. Elle a été inculpée d'enlèvement de mineur de moins de douze ans -ce qui peut entraîner une peine de cinq à dix ans de prison- et de détention arbitraire -une inculpation pour laquelle le Code pénal prévoit une peine de trois mois à deux ans de prison.
Le bébé de sept mois a été retrouvé cette nuit à Jumet chez la ravisseuse. Entendue par la police, elle est rapidement passée aux aveux. Elle a expliqué qu'elle l'avait enlevé pour le présenter à un ancien compagnon, avec qui elle espérait renouer, en lui faisant croire que c'était son fils. Ce compagnon, qui l'avait crue et qui était de bonne foi, na pas fait l'objet de poursuites judiciaires.
Le petit Garode avait disparu vendredi du Centre Hospitalier Notre-Dame et Reine Fabiola à Charleroi.
C'est grâce à une vidéo filmée par une caméra de surveillance, à l'hôpital, que la police a pu retrouver la ravisseuse présumée. Elle a pu être identifiée puis localisée. Peu après minuit, la femme a été interpellée à son domicile, dans la région de Charleroi. Le bébé était à ses côtés.
Garode est en bonne santé et n'aurait pas subi de sévices pendant son enlèvement. Il était en train de dormir paisiblement quand la police est intervenue. La kidnappeuse se serait occupée de lui avec le plus grand soin.
Selon le porte-parole de la police de Charleroi, Franco Meggetto, interrogé par Bel RTL, la ravisseuse présumée serait une trentenaire résidant à Jumet. La femme souffrirait de graves troubles psychologiques. Elle aurait perdu un bébé de quelques jours très récemment. Kidnapper le bébé était un moyen pour elle de tenter de renouer avec son compagnon. : elle le lui a montré, lui faisant croire que c'était leur enfant. Cela aurait fonctionné.
Elle fait l'objet de plusieurs enquêtes pour vols et abus de confiance. Ces faits, ayant été commis sous différentes identités, n'ont pas facilité les recherches. Sa photo a été montrée aux victimes de ces différents faits, ce qui a permis de mieux l'identifier par son numéro de téléphone et la voiture qu'elle utilisait.
Retour sur la disparition
L'enfant était placé en clinique par décision judiciaire. Il ne se trouvait plus dans son lit vendredi vers 13h45. Trois femmes de ménage l'ont constaté mais elles ont cru qu'il était en soins. Une infirmière, un peu plus d'une heure plus tard, a fait le même constat et a donné l'alerte. Les recherches ont débuté, menées de concert par Child Focus, la police judiciaire locale et la cellule disparition de la police fédérale.
Les enquêteurs ont visionné une vidéo de l'entrée de la clinique et ils y ont vu une jeune femme filmée à son entrée, puis ressortant peu après, poussant un bébé dans poussette d'un modèle particulier à l'hôpital. Une infirmière a reconnu l'enfant qui se trouvait dans la poussette et les enquêteurs ont identifié la jeune femme.